Union Local FCPE Paris 13^ème

Les ministres changent, les évaluations restent.

Malgré les nombreuses critiques de la communauté éducative de l’an passé, l’évaluation nationale pour tous les élèves de CM2 est reconduite cette année et aura lieu du 18 au 22 janvier prochain.

Il s'agissait en milieu d'année scolaire d'évaluer une année entière, qui plus est sur des nouveaux programmes récemment imposés. Plusieurs épreuves étaient inadaptées (niveau de difficulté, temps accordé). De plus le mode de correction qui n'admettait que 1 ou 0 pour évaluer rendait impossible l'analyse des raisons de l'échec d'un élève. Enfin, le risque d'une communication publique des résultats, et donc d'une mise en concurrence des écoles, était entier.

Voilà pourquoi nous invitons les maîtres et maîtresses pour lesquels le ministère réduit le service à l'obéissance et à la gestion de la pénurie (suppressions massives d'emplois, semaine de 4 jours, nouveaux programmes, aide personnalisée, fichier informatique base-élèves, fin programmée des RASED et des IUFM), ainsi que les parents d'élèves, à s'opposer à ces évaluations selon les modalités de leur choix : boycott (un élève absent invalide les évaluations), simple passation des compétences déjà travaillées, notation plus intelligente, autre usage des documents... Dans tous les cas, nous demandons aux enseignants de ne transmettre aucun résultat à l'administration ou à le faire sous des formes qu'elle ne pourrait pas exploiter. Nous invitons les conseils des maîtres à soutenir publiquement ceux d'entre eux qui, au CM2 comme au CE1, seraient conduits à agir ainsi dans l'intérêt des élèves, premières victimes de cette ineptie.

 Enfin, nous appelons tous ceux – enseignants, parents, syndicats, mouvements pédagogiques, associations de l'éducation populaire, - qui se reconnaîtraient dans la justesse de cette action à rejoindre cet appel et à le diffuser largement autour d'eux dans l'intérêt et le respect de nos élèves et des valeurs qui fondent l'école de la république.

 A ce jour aucune information n’a encore été distribuée aux parents des élèves de CM2 sur les enjeux de cette évaluation.

La FCPE invite tous les parents de primaire

- à se rapprocher des professeurs et des directeurs d’écoles afin de débattre de l’utilité des cette évaluation.

- Demander à tous les parents des élèves de CM2 d’envoyer ce texte à l’inspecteur de la circonscription ainsi qu’a l’inspecteur académique pour demander l’annulation de l’évaluation et de procéder à une véritable concertation entre les membres de la communauté éducative dans l’intérêt de nos enfants.

-Demander aux élus de vous soutenir dans cette action en écrivant aux inspecteurs..

- à soutenir publiquement, tous les enseignants qui s’opposeront à cette évaluation

Ensemble défendons l’école de nos enfants

Sauvons les Réseaux d'Aides Spécialisées aux Élèves en Difficulté !

3000 professionnels de RASED supprimés

Des milliers d’élèves en difficulté sur le carreau !

Les enseignants des RASED n’ont pas de classe attitrée, ils sont disponibles pour aider les élèves en difficulté.

Ils sont cinq (1 psychologue scolaire, 1 rééducatrice et 3 maîtres E > aide pédagogique) pour les écoles Küss, Longues Raies, Brillat-Savarin et 44 Enfants d’Yzieu.

Avec le plan DARCOS, c’est la suppression de ces postes qui est prévue. Pour nos écoles, c'est la disparition des 4 enseignants spécialisés, qui devraient être réaffectés sur des classes. A ce jour, seule, la psychologue scolaire semble échapper à cette logique destructrice, ses missions seraient revues.

Pour nos élèves en difficulté c’est une grande perte. Le remplacement de deux heures d’enseignement hebdomadaire pour tous les élèves (suite à la suppression des samedis) par la mise en place de « l'aide personnalisée » pour certains, sur le temps du midi ne peut nullement remplacer le travail du RASED.

Enseignants et parents,

• Nous exigeons le maintien des aides spécialisées proposées par le dispositif des RASED et ses trois catégories de professionnels titulaires de diplômes spécifiques (psychologues de l’Education Nationale, rééducateurs et maîtres E)

• Nous exigeons l’abandon de la suppression prévue de 3000 postes par an.

• Nous demandons l’ouverture immédiate de discussions sur le devenir et le développement des RASED.